mercredi 24 juillet 2013

Je suis une Légende - Richard Matheson


Suite à une TTT de Lune qui faisait part de la pire adaptation cinématographique d'un livre, celle-ci faisait mention de « Je suis une Légende » avec pour rôle principale Will Smith. Et moi j'ai aimé ce film, mais ça fait plusieurs fois que je l'entends se faire descendre par ceux ayant déjà lu le livre. Ma question était peut-on encore aimé le film une fois qu'on a lu le livre. Parce que visiblement l'inverse n'est pas possible, à savoir avoir lu le livre et ensuite avoir regardé le film... J'ai aussi voulu lire ce livre suite à ma lecture de l'Homme des morts, où l'auteur rend hommage à Matheson le remerciant « d' avoir ouvert la voie ».




Chaque jour, il doit organiser son existence solitaire dans une cité à l'abandon, vidée de ses habitants par une étrange épidémie. Un virus incurable qui contraint les hommes à se nourrir de sang et les oblige à fuir les rayons du soleil...

Chaque nuit, les vampires le traquent jusqu'aux portes de sa demeure, frêle refuge contre une horde aux visages familiers de ses anciens voisins ou de sa propre femme.

Chaque nuit est un cauchemar pour le dernier homme, l'ultime survivant d'une espèce désormais légendaire 



Robert Neville vit seul dans sa maison et toutes les nuits il doit se barricader, faire en sorte de ne pas entendre les cris extérieurs qu'il le pousse de plus en plus à la folie, souvent il boit, il boit plus que de raison, et se met en danger. Robert a vu sa femme, ses voisins disparaître, il n'a pas été capable d'emmener le corps de sa femme dans la fosse, destinée à cramer les corps des infectés. Non il n'a pas voulu et elle est revenue … Robert n'a jamais été infecté, il est immunisé,  il n'a jamais trop bien compris pourquoi, il y va de suppositions. Puis peu à peu, Robert Neville, qui n'est qu'un ouvrier à l'origine, va commencer à faire des recherches, aller se documenter la journée dans la grand bibliothèque. Peu à peu il découvre que l'épidémie est dû à une bacille : une bactérie. Robert Neville ne mène aucun combat contre les vampires mais mène un combat pour sa survie, pour la survie de l'humanité, si celle-ci peut encore exister.

Tout d'abord je trouve inutile d'orienter la chronique en faisant une comparaison avec le film, je n'ai pas lu ce livre en y cherchant des points de comparaisons. Si pardon , il y a un survivant et des vampires, c'est à peu près tout. 
Ce livre est captivant de bien des manières, déjà il faut noter qu'il a été écrit en 1954 ! A part quelques notions un peu désuètes, je suis restée admirative du monde post apocalyptique que dépeint Richard Matheson. Le roman est très court à peine 200 pages (145 en numérique) et se lit très vite, mais on s'en prend plein la tête tout le long et il est impossible de le lâcher avant la fin. L'exploitation scientifique est remarquable et donne toujours cette dimension probable à de telle pandémie. Plus on avance dans le livre et plus notre empathie pour Robert Neville se développe, ce n'est qu'un simple homme qui ne cherche qu'à survivre, et qui se rend compte qu'il est probablement le dernier de son espèce. Au début, ces premières défenses contre les vampires seront d’exploiter le mythe tel que le monde le connaît à travers des romans comme Dracula de Bram stoker, viser le cœur, se protéger avec de l'ail ou avec des croix chrétiennes. Mais petit à petits, Robert va comprendre pourquoi certains fonctionnent et d'autre absolument pas. 

Le dénouement est surprenant, mais logique. Alors que la fin du film se veut "trop hollywoodienne" mais soyons honnêtes pour un film grand public américain adapté la fin du livre telle qu'elle est n'est pas cinématographique, ils ont clairement fait une fin qui serait accepté par leur public christique. 
Je crois que la clef c'est se dire que le film, le dernier en date puisqu'il y en a eu trois, ne doit pas se regarder en comparaison avec le livre. Le livre est un « chef d'œuvre », le film est un film grand public avec Will Smith. Le film n'est pas une bouse mais il ne faut pas partir avec l'objectif de le comparer avec le livre, ils n'ont que le Titre en commun …

Je vais donc revoir le film maintenant que j'ai lu le livre !


         



CITRIQ

10 commentaires:

  1. Pareil que toi : j'ai vu le film, jamais le livre, et le TTT de Lune m'a fait comprendre qu'il fallait que je m'y mette.
    Et en voyant ton avis, ça ne fait que confirmer qu'il faut vraiment que je le lise. ^^

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  2. contente si ça te donne envie de le lire.

    Je pensais avoir mis cette chronique en publication pour demain, je devais lui apporter une dernière relecture avant :p

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  3. Pas d'accord, le film fait suffisamment peur pour ne pas être grand public, d'autre part la fin hollywoodienne bisounours est relou et incohérente avec le reste du film et les indices disséminés (d'où la fin alternative légèrement moins ridicule)
    Mon avis : il faut arrêter de prendre les spectateurs pour des gogols incapables de comprendre une fin différente de ce qu'ils ont l'habitude de voir.

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  4. Et ce livre est un chef d’œuvre, je plussoie !

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  5. Je commence à me demander si je n'ai pas vu le film qu'avec cette fin alternative.
    J'ai regardé une partie du film hier soir, je comprends que lorsqu'on a lu le livre avant ça puisse faire grincé.

    Un film grand public n'est pas forcement tous public, il peut se montrer violent. Bien que le coté qui fait peur est assez light quand même.

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  6. Un chef d'oeuvre oui, ça c'est sûr, et une fin absolument géniale.
    Par contre, je ne suis pas d'accord avec toi quand tu dis qu'adapter cette fin n'aurait pas été cinématographique. Au cinéma, on peut faire autre chose que des happy-ends moralisateurs, et ça n'enlève rien aux qualités du film (j'aurais même tendance à dire que ça les transcende).
    Et je plussoie Lune, le grand public est tout à fait capable d'accepter une fin comme celle du livre, il faut arrêter de prendre les spectateurs pour des idiots. ;)

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    1. Je suis d'accord avec vous, sauf que concrètement c'est pas souvent fait.
      Je vais reformuler ma phrase je pense, l'ironie ne ressort pas du tout :p

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  7. A vrai dire dès que j'ai su que la fin n'avait pas été conservée j'ai refusé de voir le film. Autant y'a des textes qui peuvent être adaptés très différemment sans que ça me dérange, autant là je savais que ça passerait pas. Mais l'essentiel c'est que Je suis une légende est un texte superbe :D

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  8. => Ma question était peut-on encore aimé le film une fois qu'on a lu le livre.
    => Parce que visiblement l'inverse n'est pas possible, à savoir avoir lu le livre et ensuite avoir regardé le film...
    les deux phrases correspondent au même ordre => 1. livre 2. film
    !

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    1. Pour moi oui. À condition de bien séparer les deux. C'est à dire en faisant abstraction que le film s'inspire du livre.
      C'est une libre adaptation. Seul la fin du film reste grisante. Mais même sans avoir lu le livre, la fin est so pray for hollywood ;)

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