jeudi 15 août 2013

Le Passage- Justin Cronin


Le Passage de Justin Cronin est le premier tome d'une trilogie ambitieuse et dense ! Il a développé l'idée de ce livre suite à une demande de sa fille qui voulait qu' « une fille sauve le monde ». Ce n'est plus que dieu sauve l’Amérique mais que La fille sauve le monde euh ... l’Amérique (enfin c'est pareil)




Le roman débute à notre époque, avec déjà son lot de personnages. On commence par Amy Harper Bellafonte fille de Jean(n)ette née dans Iowa, son vécu est assez difficile et on commence le roman avec déjà un certain degrés d'émotion quant au destin de cette pauvre Jean(n)ette (qui a pris un n pour la traduction française …). On passe ensuite dans une correspondance entre Jonas Lear et Paul Kiernan, qui vient alimenter le trouble, Jonas raconte les déboires de leur expédition. On apprend qu'ils ont découvert un étrange virus en Bolivie. L'armée s'en mêle, ce virus les intéresse. Ils vont alors mandater des agents du FBI afin de récupérer des cobayes qui ne manqueront à personne, des condamnés à mort sans attache ni famille. Ils seront les premiers à expérimenter ce nouveau virus. Mais pas seulement, il y aura aussi Amy !
Seulement le virus n'agit pas comme l'armée le souhaite, ça ne fait pas des cobayes des supers soldats parce que c'est bien cela que l'armée recherche. Les cobayes se sont transformés en espèce de monstre qui ont des yeux oranges, qui ne supporte pas la lumière et qui ont visiblement soif de chair et de sang. Sans compter qu'ils semblent pouvoir communiquer entre eux. Mais l'opération tourne mal, ils arrivent à mettre le chaos dans le complexe où ils était confinés. Le virus se répand sur la population américaine et peut être même au delà. On arrive très vite à la période post-apocalyptique. Les virus s'est répandu, la population a été décimé ou transformé à ce qu'on appelle des Viruls, des Fums, des Jets voire encore des Dracs. Mais nulle doute possible, ces monstres s'apparente bien à des vampires … Cette deuxième partie, nous décrit les restants de l'humanité, il reste une colonie peut être la dernière, celle-ci vit en autarcie, confinée dans une sorte d'enclave, où pour des raisons de sécurité les lumières sont allumés toutes les nuits. Cela dure depuis une centaine d'année et les accus donnent de plus en plus des signes de faiblesse, le devenir de cette colonie est donc en sursis. Un jour Amy se présente au porte de cette colonie et la quête vers la naissance du virus va commencer...

Comme je l'ai dit auparavant, ce livre est dense et donc très difficile à résumer. Il y a deux époques celle où il trouve et exploite le virus et où l'ont fait connaissance avec Amy. Et la 2nd partie on l'ont retrouve encore une fois Amy qui semble être le personnage centrale de cette trilogie, et on découvre ce qu'il reste de l'humanité à travers le quotidien d'une colonie de survivant.

Le livre est un très bon page-turner, Justin Cronin a construit ce roman de façon remarquable. Rien n'est laissé au hasard, chacun de ses personnages sont excellemment bien développés, si bien que lorsqu'on atterrit par exemple dans la colonie dans la seconde partie du livre, on ne sait pas qui va vraiment mener la
couverture US du poche 
barque. On a très vite compris dans la première partie qu'Amy va jouer un rôle primordial dans cette trilogie. Justin Cronin alimente d'ailleurs assez bien le mystère autour d'elle.

Comme je n'ai pas envie de spoiler plus je vais éviter de rentrer trop dans les détails, certes c'est un très bon roman mais à moins que je sois passer à coté, je n'ai eu d'empathie que pour Jeanette et ceux malgré le soin apporté à la construction des personnages. J'ai très envie de connaître la suite car j'avoue que sans les prochains tomes j'ai un peu du mal à juger ce premier opus. Il y a dans le roman une dimension christique qui me chiffonne de plus en plus. Et j'ai donc besoin de recul et donc des tomes suivant pour me forger une opinion complète.
L'environnement post-apocalyptique m'a quelques peu dérangé, et oui 100 ans ont passé quand même, et la végétation ne semble pas avoir repris ces droits plus que ça, ça a rouillé bien sur, il y est mentionné aussi l'usure des bâtiments, mais j'ai été étonné que leur pérégrination ne soit pas plus que ça entaché par la végétation, certes on évolue dans des États assez sec ( Californie, Arizona, Nouveau Mexique, colorado), mais quand même.
Le dernier point qui m'a dérangé n'est pas du à l'auteur mais à la traduction, ce besoin de franciser les choses m'exaspèrent. On le sait ça se passe aux USA, on sait ce qu'est un pancake, inutile de la traduire par crêpe. Le pire, c'est de trouver le mot gruau inusité en France, on aurait aussi bien compris avec le mot porridge. Le pire revient à la fée des dents transformé en petite souris, c'est les USA on a le droit de respecter leur folklore quand on traduit. Bref cette façon de franciser n'apporte strictement rien à part me faire grincer des dents.


Bon, malgré ces quelques points négatifs, ce roman ce lit d'une facilité déconcertante malgré ces presque mille pages. On en redemande après, le scénario bien que gardant des parts d'ombres est bien construit et on ne sait toujours pas trop où cela va nous mener pour les prochains tomes, reste cette dimension christique qui me chagrine et qui j'espère n'est qu'une fausse piste habilement distillée.

Je vais donc m'atteler à lire "Les douze" par contre je pense que le 3ème tome "La cité des miroirs" devrait sortir en France qu'en mars 2017 ...



A noter que le livre sera adapté en film par Ridley Scott qui attend la fin de la trilogie pour commencer où John Logan en serait le scénariste, ça peut donc présager quelque chose de pas trop mal tout de même !

Retrouver ma chronique du tome 2 : Les Douze

la chronique du livre choisi pour Lune pour ce défi Âne Vs Papillon #4 : Baroudeur de Jack Vance  CITRIQ

7 commentaires:

  1. 6/7 pas mal ;-) il est vrai que la dimension christique (en gros, un seul sauve tout le monde) peut effectivement déranger, mais au moins c'est une fille, et en plus ça ne se révèle finalement pas si simple, mais ça c'est à découvrir dans la suite :p

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  2. Tiens, je n'ai pas été dérangée par la "francisation" du texte... J'ai vu que quelques lecteurs devaient s’accommoder de cette ellipse, chose qui leur n'a pas été facile. Ma foi, j'y ai vu un très bon roman - que j'ai adoré - et je suis entrain de lire la suite, miam, miam !

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  3. Je viens de finir les douze, je reste toujours aussi indécise.

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  4. Mouais mouais mouais...
    J'hésite depuis quelques temps, et tu viens de me permettre de repousser cela pendant encore quelques temps \o/

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  5. c'est vrai que ma chronique je l'avoue ne pousse pas vraiment à le lire. Mais j'ai volontairement mis l'accent sur des points qui pourrait également agacé de futur lecteur. Mais il faut quand même reconnaitre le talent de Justin Cronin, la lecture est addictive, tu ne lache plus le roman une fois fini que ce soit Le Passage ou Les Douze. C'est très divertissant quand même.

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  6. Va falloir que je m'y plonge, alors ! Moi je trouve que tu donnes plutôt envie, au contraire (quelques petits soucis de traduction ne peuvent pas être rédhibitoire). Mais la perspective d'une adaptation par Ridley Scott me laisse un peu dubitatif.

    A.C.

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