jeudi 14 novembre 2013

Purgatoire des Innocents - Karine Giebel






Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. 

Avec mon frère, William, et deux autres complices, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. 

Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. 
Deux morts et un blessé grave. 
Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois chercher une planque sûre ou Will pourra reprendre des forces. 



A force de lire de bonnes critiques concernant ces thrillers et dont bons nombres ont d'ailleurs été récompensés notamment par le prix polar du meilleurs roman français en 2012 pour « Juste Une ombre ». Auteure assez prolifique mais que je n'avais pas encore pris le temps de lire, j'ai voulu m'y essayer grâce à l'initiative de Book en Stock avec leur mois de Karine Giebel. Malheureusement, je n'ai pas su finir le livre dans les délais et donc pu profiter de cette interview fleuve d'un mois ouvert à tous les lecteurs. Trop de livres entamés en même temps, j'ai préféré le mettre de coté et le lire d'une traite afin de m'immerger dans l'ambiance du livre.

Un braquage a mal tourné, William se vide de son sang, arrivé dans un bled isolé, Raphaël le frère du blessé décide de contacter la vétérinaire du patelin. Il l'oblige à soigner son frère mais aussi de les planquer chez elle. Lui, son frère et ces deux autres complices, le temps que William se rétablisse...

Tout doucement l'ambiance se met en place, un huit clos avec une atmosphère pesante et électrique. Karine Giebel exploite la nature humaine avec brio, au début personne n'est foncièrement noir ou foncièrement gentil, notre empathie oscille entre les différents personnages, finalement même le lecteur est pris du syndrome de Stockholm, on se surprend à apprécier ces braqueurs pourtant violent. Les scènes s’enchaînent, on ne sait franchement pas où l'auteur nous emmène. Petit à petit les caractères de chacun se dessinent. Reste un personnage, la vétérinaire, Sandra, dont on arrive pas à cerner grand chose, on sent que Raphaël aussi ne sait pas trop sur quel pieds danser avec elle. On perçoit l'ambiguïté sans vraiment pouvoir comprendre. Jusqu'à ce que tout bascule dans l'horreur, l'horreur poussée à un point qu'on ne pouvait imaginer ... 
Une fois le roman commencé, il est très difficile de s'en extraire. Le genre de roman qui se lit d'une traite tant l'ambiance hypnotise et dont on a presque envie de se débarrasser au plus vite, donc on lit on lit à s'en faire passer des nuits blanches. La fin elle n'apportera de rédemption à personnes ni aux lecteurs, ni aux protagonistes. 
Pourtant une fois le roman fini, j'ai surtout pris conscience de l'emprise qu'il avait eu sur moi, et avec du recul je me dis qu'avec toute la volonté et l’adrénaline du monde je n'arrive pas à concevoir que la ténacité des protagonistes soient réalistes. L'homme est capable d'exploit dépassant l’entendement lorsqu'il est en danger, je reste encore sans voix face à la force que j'ai déployé lors d'un accident de voiture, mais là pourtant j’émets des doutes, quant à la capacité physique de William mais surtout celle de Raphël . Cela n'enlève rien à la qualité du roman, le plaisir de lecture lui est bien présent du début à la fin, si vous cherchez un thriller haletant,  un huis-clos pesant et que vous n'avez pas froid aux yeux, vous pouvez foncer.


         




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