dimanche 19 juillet 2015

Le Fossoyeur d'Adam Sternbergh

Editions : Denoël Lunes d'encre
Traduit par Florence Dolisi
Illustration de couverture par Aurélien Police
prix papier : 19,90 €
264 pages 


«Tous les cimetières sont pleins, depuis longtemps.»
Il se fait appeler Spademan, le Fossoyeur, presque un nom de super-héros. Vous ne saurez jamais son vrai nom. Il a été éboueur. Un jour, il a trouvé un bébé dans un sac-poubelle. Quelques années plus tard, sa femme est morte dans la série d’attentats radioactifs qui a vidé New York de ses habitants.C’était il y a longtemps : une autre vie.Maintenant, Spademan est tueur à gages. Il est resté dans les ordures, mais son salaire a considérablement augmenté. Il n’est pas sexiste : homme, femme, il s’en fout. Vos raisons, il s’en fout. D’ailleurs, le fric aussi il s’en fout.Et quand on lui demande de tuer la fille du richissime prédicateur T.K. Harrow, une gamine qui vient tout juste d’avoir dix-huit ans, il n’y voit aucun problème. Mais dans la toile de Harrow, pour la première fois de sa sinistre carrière, Spademan n’est pas la plus grosse araignée.
Mélange foudroyant de roman noir et de cyberpunk, au style sec comme du vieil os, Le Fossoyeur est un uppercut qui en dit long sur la tentation nihiliste. Dès parution, Hollywood en a acquis les droits d’adaptation cinématographique.


Une couv qui déchire, une quatrième alléchante avec la phrase d'accroche qui fini de vous achever, ce livre vous le voulez, c'est une certitude ! Voilà le chemin que cela a pris dans ma cervelle. 
Livre en main le voyage commence. Spademan est grand, il me fait triper. Tant de cynisme cinglant, c'est le mix plus ultra qui touche ma fibre, oui plus c'est noir plus ça grince, et plus je me délecte. En claire, je me suis éclatée sur les premières pages, en les relisant, je me délecte encore. Si en plus on m'offre un background post-apocalyptique, ne me cherchait plus, je dévore le livre. 

Comme je suis une âme généreuse j'en partage une part mais pas trop parce que bon, je suis censée chroniquer le livre pas le recopier. Point Barre.

Je tue des hommes. Et des femmes, aussi, parce que je ne suis pas sexiste. Mais pas les enfants ; je laisse ça à d'autre psychopathe. 
Je le fais pour le pognon. Ou pour des modes de paiement moins communs, parfois. Mais toujours pour la même raison : parce qu'on me l'a demandé.

C'est Miam ? Non ? On continue ?

Mais plus personne n'en avait rien à foutre, de Times Square. En revanche, les attentats ... nous étions new-yorkais, après tout. Déjà meurtris par d'autres combats. Nous avons donc bombé le torse, puis nous, nous sommes rassemblés dans les rues, une bougie à la main, pour demander justice. Pour crier vengeance, même. En sachant très bien où cela allait nous entraîner, parce que nous avions déjà connu ça. La traque de gens trop bronzés, Aveuglés par notre ignorance, nous avons tabassé quelques sikhs. Quelques brésiliens, aussi. Et les homophobes en ont profité pour se défouler sur les gays un peu trop basanés. Pas de distinction dans la discrimination, en quelque sorte.

Et oui, Spademan manie la répartie avec une habilité emprise d'un cynisme jubilatoire mais je n'ai jamais dit que le contexte était poilant. Non il est post-apocalyptique, il est sombre et appuie là où ça fait mal tellement il rassemble des réalités qui nous sont proches et témoigne de thèmes qui pré-occupent bien au delà que nos frontière hexagonales.
..

Je vous laisse une image pour vous monter à quel point le contexte du Fossoyeur peut coller aux tripes et à l'actualité  :

Via une Campagne Choc de pub pour maintenir le tourisme en tunisie










Le New-York de Spademan a été la proie d'une multitude d'attentat.
Il vit dans un New-York abandonnée par beaucoup, laissé pour compte, agonisante, la mégalopole n'est plus que l'ombre d'elle même et a mis en léthargie les habitants restants.
 Ces habitants qui se sont pour la plupart plongés dans un coma artificiel leur offrant un paradis virtuel  idéal. Ces habitants faute de pouvoir partir ailleurs, ou refusant de croire peut-être que l'herbe est plus verte ailleurs, peines à survivre dans cette ville meurtrie.
Finalement, l'histoire servit dans le roman n'est qu'un prétexte pour pointer l'évolution qu'on suivit les new-yorkais, un choc post-traumatique qui a conduit la ville à sa perte, à des déviances et à la montée des extrémistes quel qu’ils soient.
Cette histoire où Spademan, tueur à gage, est approché pour tuer une gamine de 18 ans tout juste avant de s'apercevoir que celle ci a un polichinelle dans le tiroir et qu'elle est également la fille d'un prédicateur connu. Les femmes, oui, les enfants non. Un kinder surprise, ce n'est pas concevable, bref ça pue les emmerde.
La gestion de cette jeune fille, qu'il va finalement protéger, va toucher une blessure enfouie, que Spademan peine à taire et vient toucher une fibre paternel qui ne demandais qu'à se développer.

 Spademan c'est finalement une sorte de Léon, plus subtil et plus caustique, avec un New York décapité aux épices cyberpunk.





ma note :








lecture n°2 du S4F3

8 commentaires:

  1. Une ambiance littéraire qui pourrait me plaire, je note :)

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  2. J'ai trouvé le livre divertissant, mais sans plus.
    Un livre pop corn comme dirait Lune.

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    1. J'étais quasiment du même avis que toi une fois ma lecture finie. Mais finalement ça a mûri et il me restait tout de même beaucoup de bon points à lui faire valoir.

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  3. "Une couv qui déchire, une quatrième alléchante avec la phrase d'accroche qui fini de vous achever, ce livre vous le voulez, c'est une certitude !"

    Oh que oui ! ;-)

    A.C.

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  4. Un personnage exactement comme je les aime, un décor post-apo, une bonne chronique...
    OK. Je le veux aussi.

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