samedi 5 septembre 2015

Les perséides - Robert Charles Wilson

Editions : Le Bélial'
Traduit par Gilles Goulet 
Date de parution : 11/09/2015
Prix Papier : 22 € / prix numérique : 11,99 €
311 pages 

« Finders était le nom d’une librairie d’occasion délabrée près de l’université. Un endroit que Paul adorait. J’y étais allé, mais il ne m’avait pas fait forte impression. On y trouvait quelques éditions originales qui manquaient de tenue, un grand rayon d’absurdités occultes dans le genre de Madame Blavatsky et des romans à deux sous oubliés des années 50... »
C’est l’histoire de deux géographies intriquées : celle des ruelles nocturnes de Toronto et celle de l’étrange librairie Finders, deux géographies qui ne sont pas ce qu’elles semblent être car non, décidément, la carte n’est pas le territoire... C’est l’histoire des abîmes vertigineux de l’espace et du temps et de ce qu’ils abritent, de l’étrange et de l’occulte, là, au coin de la rue, au détour d’un rayonnage de bibliothèque ou sur une case d’échiquier... C’est l’histoire de ce qui ne peut être vu et que l’on voit quand même, de ce qui ne peut être dit et qu’il nous faut dire, malgré tout... C’est l’histoire des Perseides, neuf récits se répondant les uns les autres pour tisser l’ébauche d’un paysage indicible, un livre à l’ombre des grands maîtres tutélaires de l’œuvre wilsonienne : Jorge Luis Borges, Howard Phillips Lovecraft et Clifford D. Simak en tête. Peut-être le livre le plus personnel de Robert Charles Wilson.
Je me suis lancée dans la lecture de ce recueil pour des raisons malignes, cela correspondait à l’événement annuel de la nuit des étoiles mais surtout c'était l'occasion de gagner quinze points dans le CRAAA
Et en tant que novice ( je crois que j'en serais une toute ma vie) de la SF, c'est la première fois que je lisais du Robert Charles Wilson, et oui !

Le recueil se compose de neuf nouvelles. Chacune ayant pour point commun la ville de Toronto. Même si la nouvelle L'observatrice se passe en Californie, l'auteur évoque là encore sa ville natale.

Au début de ma lecture des nouvelles et sans doute trompée par la superbe illustration de couverture de Manchu. J'avions cru que la librairie Finders serrait un point de convergence. Mais non pas totalement, c'est un personnage mystérieux légèrement mythique. à moins que ce ne soit le libraire lui-même le personnage séculaire. Finalement nul ne le sait vraiment et ce n'est pas tellement le fond des nouvelles a bien y regarder. 
Les nouvelles de Robert Charles Wilson (RCW) relate bien des mystères. C'est dans une ambiance intimiste que l'auteur nous sert ses nouvelles souvent construites autour d'un personnage. Protagonistes souvent emprunt de solitude, de questionnements, de doutes. J'ai surtout été marqué par les personnages de Mike et Robin dans les Perséides. Qui met en relief cette sensation de vide, de peur face à l'inconnu, l'infini, l'étrange, l'autre. Comme Robin, je me refuse de regarder dans une lunette astronomique, Robin part peur de qui pourrait la regarder. 

Frôlant plus volontiers sur le registre fantastique/horreur plutôt que là où je l'attendais, à savoir des textes purement SF. Cela c'est révélé être une très bonne surprise. RCW sait donner vie à ses personnages et ce quelque soit la nouvelle.  Il n'y a vraiment qu'un seul texte ayant moins retenu mon attention : bébé perle. Sinon la plupart des nouvelles abordent des thèmes habilement exploités tel que la perte (deuil, décès ... ), la solitude, le développement personnel ( adolescence ...). Certaines fins de nouvelles peuvent vous laisser dubitatif, mais il faut laisser du temps, une certaine maturation peut s'avérer nécessaire, quand ce n'est pas un lâché prise tout simplement. 


En tant que profane, j'avoue que même si j'ai grandement apprécié les textes, je me dois d'avouer mon désarroi face aux visiblement nombreuses références faites dans les nouvelles ou aux comparaisons dickienne, borgienne ou  lovecraftienne de certains des textes. Je vais vous dire, entre vous et moi, je n'ai jamais lu ces auteurs. 
Finalement, je dois bien le dire c'est quand je me suis penchée sur les chroniques des blogopotes et autres webzines que je me suis dis que j'étais passé à coté...
 Et puis non, j'ai envie de dire merde. Merde, faut-il avoir lu tous les auteurs phares de la SFFF pour savoir apprécier ces nouvelles ? Et là je dis non, franchement non vous serez capable d'apprécier chacune de ces nouvelles sans rougir de vos hypothétiques lacunes.

 Un recueil qui est donc à découvrir et qui saura trouver et sustenter ces lecteurs quels qu'ils soient.







2 commentaires:

  1. C'est chouette qu'un texte contienne des références mais puisse aussi plaire à ceux qui ne connaissent pas lesdites références. Je note :)

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  2. Lu aussi et apprécié, même si je trouve que Wilson s'en sort mieux en romans.
    Il m'a quand même manqué un petit quelque chose dans les conclusions des textes, comme si je n'avais pas toutes les clés... Peut-être le "lâcher prise" comme tu dis, j'ai été un peu trop cartésien sur ce coup-là...

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