dimanche 13 septembre 2015

Nous allons tous très bien, merci- Daryl Gregory

Edition : Le Bélial'
Illustration de couverture : Aurélien Police
Traduit par Laurent PHILIBERT-CAILLAT
Date de parution : 27 août 2015
prix papier : 16 € / prix numérique : 7.99 €
194 pages


Il y a d’abord Harrison, qui, adolescent, a échappé à une telle horreur qu’on en a fait un héros de romans. Et puis Stan, sauvé des griffes d’une abomination familiale l’ayant pour partie dévoré vif. Barbara, bien sûr, qui a croisé le chemin du plus infâme des tueurs en série et semble convaincue que ce dernier a gravé sur ses os les motifs d’un secret indicible. La jeune et belle Greta, aussi, qui a fui les mystères d’une révélation eschatologique et pense conserver sur son corps scarifié la clé desdits mystères. Et puis il y a Martin, Martin qui jamais n’enlève ses énormes lunettes noires… Tous participent à un groupe de parole animé par le Dr Jan Sayer. Tous feront face à l’abomination, affronteront le monstre qui sommeille en eux… et découvriront que le monstre en question n’est pas toujours celui qu’on croit…
Nous allons tous très bien, merci, roman finaliste des plus grands prix littéraires du domaine — Nebula, Locus, Theodore Sturgeon et World Fantasy —, lauréat du prestigieux Shirley Jackson Award, est actuellement en cours d’adaptation par Wes Craven en série télévisée. Il s’agit du second livre de Daryl Gregory publié en France après L’éducation de Stony Mayhall. 
“Ce roman pluriel — méchamment drôle, horrible et néanmoins curieusement inspirant — s’avère une réussite pleine de ténèbres, un récit en équilibre entre le dégénéré et le sublime…” Publishers Weekly

Daryl Gregory dans Nous allons tous très bien, merci offre un angle d'attaque pour ce court roman intéressant. Il part d'un constat. Que deviennent les victimes. Après toutes ces horreurs qu'ils ont vécu, que sont-ils devenus ? Comment se sont-ils reconstruit ?

De fait, le roman va donc s'articuler autour de cinq protagonistes, six en comptant la psy, plusieurs victimes de bourreaux, ayant vécu un énorme traumatisme. Tous vont être amenés à participer à une thérapie de groupe orchestré par le docteur Jan Sayer. Chacun à travers chaque chapitre vont s'épandre de leur malheur antérieur. De leur jugement par rapport à chaque participant et peu à peu le lecteur va comprendre l'horreur de leur bagage. Comment ils vivent avec, et au final pourquoi cette thérapie. Ceci jusqu'au final et à la compréhension des liens qui les unissent tous au delà de leur vécu.

J'ai lu pour la première fois du Daryl Gregory par l'Education de Stony Mayhall, un plus long roman. Ici l'auteur nous sert une intrigue surprenante faisant suite aux tortures qu'on subit ses personnages. Avec cette thérapie rappelant les alcooliques anonymes ou réunion de malades façon Fight club. L'auteur se penche sur le devenir de ces martyrs et Daryl Gregory instille notre curiosité. Et à force de côtoyer ces cinq personnages, de comprendre et de connaitre une part sombre de leur vie, être touché par leur douleur, évidement on veut connaitre l'avant. Que leur est-il arriver à chacun ? Mais Daryl Gregory s'arrête là, mettant en scène ses six personnages, minutieusement forger autour d'une aventure commune, d'une expérience collective. L'auteur tient son lectorat, celui-ci veut connaitre l'envers du décor. 
Oui, le lecteur en veut encore il souhaite connaitre les détails qui font mal. L'auteur joue avec le coté voyeurisme qui est en nous, le même qui nous fait regarder des émissions tel que un jour une vie, on veut connaitre le malheur des autres dans le détail... Et force est de constater que ça fonctionne, on dévore le livre dans l'espoir de savoir ce qui est arrivé de sordide à chacun. 
Sorti de ce court récit, effectivement on s'en est pris pleins la tête mais visiblement pas assez. Finalement Daryl Gregory en dit peu sur leur passé, à nous d'imaginer le pire. Tout en suggestion, pour peu que vous ayez un bon bagage de film d'horreur de type Saw ou We Are What we are ou Se7en. Je pense que très vite vous aurez un aperçu des horreurs subies. Mais tout de même la lectrice que je suis en veut plus. Connaitre plus en détail la vie de chacun des protagonistes. Reste que si le récit induit ceci c'est bien que  la force de ce récit  provient de ces personnages et du travail que l'auteur y a apporté.


J'ai donc passé un moment de lecture particulier où Daryl Gregory joue le pari audacieux et réussi de nous servir une intrigue façon que sont-ils devenu ? Heureusement Le bélial' nous offre un entretien en fin de roman qui vient soulager notre envie il y a effectivement un ( voir deux) roman concernant un des personnages à savoir Harrison sous le titre Harrison squarred. Maintenant il n'y a plus qu'à espérer le voir traduit. 


Ma note : 



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