jeudi 12 mars 2015

❤ ☠ Gretel and The dark d'Eliza Granville ☠❤

Editions : Mirobole
Collection : Horizons pourpres
Traduit par Carine Bruy
Date de parution : 5 Mars 2015
Prix papier : 22 € / prix numérique : 13.99 €
440 pages

Voici la sombre et fascinante histoire de deux mondes parallèles.
Vienne, 1899. On amène au psychanalyste Josef Breuer une jeune fille maigre, presque morte, le crâne rasé. Le Dr Breuer baptise sa nouvelle patiente Lilie ; il ignore encore qu’il s’agira du cas le plus énigmatique de sa carrière. Lorsqu’elle revient à elle, l’inconnue soutient être une machine destinée à tuer le Monstre : Adi Wolf.
Bien des années plus tard. Krysta est une petite fille orpheline de mère qui tyrannise ses gouvernantes et son père, médecin dans un étrange dispensaire. Quand celui-ci disparaît, elle reste seule au monde, sans rien ni personne pour la protéger contre l’enfer qui la rattrape. Elle devra alors plonger dans le souvenir des contes anciens que lui racontait sa nourrice…
Voici le petit dernier des éditions Mirobole, comme à leur habitude la couverture et l'objet livre sont magnifiques. Dois-je encore vous dire que je voue un culte à cette maison d'éditions ? Attendez rester avec moi, parce que même si mon capital sympathie est énorme cela ne m'empêche pas d'être objective. Comme je suis objectivement convaincue que ce livre est une tuerie. 

Commençons par le commencement, le prologue, c'est simple, il vous happe dès les premières pages. Un garçon, une fille et une Ombre s'enfuient dans la forêt, Les références aux contes sont déjà là, l'impression d'Hanzel et Gretel est présente, tout comme le joueur de flûte, les enfants verts de Woolpit, et bien d'autres références. L'Ombre est une créature diaphane, rachitique, de grands yeux dans le vague.
L'intrigue commence...
Où se mélange de contes va-t-il nous mener ? 

Premier Chapitre, Vienne 1899, Benjamin, jardinier de l'éminent médecin Josef Breuer, ramène une jeune fille retrouvée, le crane rasé, nue, contusionnée et qui se révèle amnésique. Elle ne connait ni son nom ni d'où elle vient mais prétend être un robot et qu'elle serait revenu à cette époque pour tuer un monstre... Josef la prend en charge et essaye de la soigner, et choisi de faire enquêter son jardinier pour savoir si une jeune fille est recherchée ou se serait échappée, par exemple du controversé club privé Thélème. 


Coccinelle, coccinelle, rentre chez toi !
Ta maison brûle,
Ta mère pleure,
Ton père est assis sur le seuil :
Quitte l'enfer et envole-toi au ciel 

Deuxième chapitre, des années plus tard, une enfant nommée Krysta, petite fille au fort tempérament, est vue comme la pire des pestes. Orpheline, la petite a elle-même retrouvé sa mère pendue. Elle use les gouvernantes et les domestiques aux services de son père. Son père est un médecin travaillant dans un curieux dispensaire, un zoo pour les hommes animaux. Mais Krysta a eu une nourrice, pour laquelle elle a eu visiblement beaucoup d'affection, Greet. Cette jeune femme a nourri la petite de nombreux contes horrifiques. Krysta joue sa vie sous le prisme de ces nombreux récits offerts par cette nourrice, tout est prétexte à référence. Au final, les contes forment ou déforment-ils son quotidien ? Puis le père de Krysta est tué, les enfers commencent pour elle, à moins que cela n'ait débuté bien avant ? 
Il y a une autre personne qui invente des histoires, mais elles ne sont pas bonnes. Les siennes font bang, bang, bang, comme de fines tranches de pain sec qui tombent sur une assiette. Les miennes sont riches ; elles sont caramélisées et regorgent de groseilles et d'épices. Quand les autres enfants ont vraiment faim, je peux les emmener au fond de forêts encore plus sombres pour que nous nous débarrassions des sorcières par des moyens horribles avant de les laisser manger le pain d'épice.
Nous suivons donc deux fils narratifs qui se rejoignent au début par les suppositions que le lecteur peut émettre, et qui se lient pour former un tout au 4/5 du livre. Ce livre est une véritable montagne russe émotionnelle, c'est la meilleure métaphore que je puisse trouver pour vous décrire le degrés d'émotion que le roman suscite. Vous savez quand vous êtes en haut d'une montée que tout s’arrête quelques secondes afin de faire monter la pression, crisper chacun de nos muscles, pour enfin tout lâcher et nous faire hurler notre effroi à la descente. Voilà, c'est cette sensation que m'a procuré ce livre. 

Après, je dois dire que je n'avais lu qu'une partie de la quatrième de couverture, ce qui m'a valu une belle surprise. Je n'ai donc qu'un conseil, faites vous ou faites moi confiance, succombez sans prendre connaissance de la quatrième, et vous serez d'autant plus saisis par le récit
Le livre nous révèle qu'un conte aussi sombre soit-il est un bien maigre exutoire d'une réalité souvent bien plus funeste. L'auteure, Eliza Granville excelle dans ce jeu de fiction/réalité, son écriture est captivante, émouvante comme elle peut se révéler glaçante et cruelle

Bref, j'ai passé un moment de lecture inoubliable. Un récit qu'on devrait tous découvrir. D'ailleurs, on devrait tous avoir au moins un Mirobole chez soi, si vous ne savez pas par lequel commencer, débutez par celui-ci, vous n'en ressortirez peut-être pas entier, à moins que vous vous en sortiez grandi ! De plus la plume de l'auteur est admirablement ciselée, de quoi ravir plus d'un lecteur. Foncez vous dis-je !




clic
Les avis de Lune, Cajou

8 commentaires:

  1. ça fait clairement quelque chose dans les tripes cette lecture !

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  2. Waouh, doubles cœurs, doubles têtes de mort en titre. Ca envoie du bois, ça veut dire ! ... chose que tu confirmes de suite "Comme je suis objectivement convaincue que ce livre est une tuerie." Haaaan tu me donne encore plus envie de m'y mettre (genre là maintenant) Et cela tombe bien, je n'ai pas lu la 4e de couverture non plus.

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    1. J'ai hâte que tu le lises et d'avoir ton impression !!

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  3. Wow, je viens de terminer d'écrire mon billet et j'ai besoin de faire durer encore un pue cette atmosphère si particulière alors je viens lire les billets des autres et je suis vraiment heureuse de ton billet aussi enthousiaste qui rend un très bel "hommage" à ce très bon roman ! Quelle leçon ! Je m'en vais te linker dans mon billet !
    Des bisous,
    Cajou

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    1. Euh merci, vraiment.
      Ce roman m'a vraiment touché, le soin apporté part l'auteure a ne pas révélé de suite l'envers du décors était je pense à respecter.J'ai volontairement tronqué la 4ème de couverture, d'ailleurs.

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  4. Il me tente beaucoup, beaucoup, beaucoup et beaucoup ^^

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