samedi 18 avril 2015

Le loup dans le camion blanc de John Darnielle

Éditions : Camann-Lévy
Traduit par Nathalie Bru
Date de publication : 25/02/2015
Prix papier : 19.50 € / Prix numérique : 13.99 €
254 pages 

À dix-sept ans, Sean est défiguré. Sous l’effet des pilules analgésiques ingurgitées trois fois par jour, son imaginaire – nourri des lectures de Conan le Barbare, des fanzines de science-fiction ou de musique rock – s’enflamme : il crée Trace Italian, un jeu de rôle par correspondance dans lequel les joueurs cherchent un abri dans une Amérique post-apocalyptique.
Reclus dans sa maison du sud californien, Sean, devenu adulte, reçoit un jour une lettre d’injures le tenant pour responsable de la mort de deux adolescents qui ont voulu transposer Trace Italian dans le monde réel. Ce drame réactive chez lui des souvenirs enfouis. Dans le labyrinthe de sa mémoire, il tente, à travers des événements anodins, de comprendre comment certains choix ont pu bouleverser toute sa vie.
Le Loup dans le camion blanc est une histoire envoûtante, à la fois sombre et brillante, débordante d’imprévu, de solitude et de fuite.

Il m'est assez difficile de chroniquer un livre de littérature générale, je n'y mets pas souvent les pieds et je ne sais pas vraiment pas quels bouts commencés. D'autant qu'à la lecture de la chronique d'un blogopote, j'ai vraiment l'impression d'être passé à coté. 

La couverture est assez représentative du livre, surtout de sa narration. On suit la vie de Sean, par petits morceaux. Aux lecteurs de comprendre par lui même quelle période de sa vie Sean est en train de nous narrer. Mais cette narration est une façon intéressante de percevoir Sean. D'abord adolescent, défiguré qui devient adulte et trouve le moyen de vivre ou plutôt survivre financièrement et cela à travers un jeu de rôle par correspondance qu'il a créé. Ce jeu de rôle est représentatif de son univers, ses goûts littéraires, musicaux etc...

Le livre nous offre plusieurs fils, le premier par ordre chronologique est la transition de l'enfant adolescent vers l'âge adulte, l'affirmation de soi. Les réponses que l'on cherche. Et puis l'accident survient, tout le monde cherche une explication, un responsable. A ce niveau là, l'auteur nous promène, alors que le lecteur cherche lui aussi le pourquoi du comment de la défiguration de Sean. Nous devrons nous contenter des propos dilués de Sean. Ensuite, on a le passage de Sean, de l'ado à l'adulte qui doit s'émanciper à cause de son handicap, conscient que sa présence chez ces parents est difficile à vivre pour tout le monde. Puis sa vie d'adulte handicapé, reclus chez lui, ne voulant pas offrir sa monstruosité à tout à chacun. Qui vit surtout à travers le jeu de rôle qu'il a crée. Un certain lien social s'est créé avec certains joueurs. Et lorsqu'il est accusé d'avoir provoqué la mort de façon indirect de par son jeu de rôle. Cette mort, d'une et le probable handicap d'une autre de deux ces joueurs l'atteignent profondément et font resurgir en lui ses démons du passé. 

D'une certaine manière, Sean se retrouve dans ces jeunes qui se sont mis en danger à l'âge où lui se retrouvait défiguré. On trouve une certaine boucle à revoir Sean comme accusé, là où les parents de la jeune fille décédée cherche à tout prix un responsable à la mort de leur ado, comme la mère de Sean quelques années auparavant cherchait absolument un responsable à l'accident qui a coûté le visage de Sean.

En tant que parent, je vois dans cette lecture une certaine leçon dans cette histoire. Celle de ses parents qui plutôt que se remettre en question quand survient un drame cherchent à tout prix une explication, un responsable. Alors que par moment ce n'est qu'une fatalité. Il faut à tout prix trouver une explication, les fréquentations, l'écoute de musique plutôt marginal, le monde du jeu de rôle qui fait encore couler plus d'encre qu'elle ne provoque de réel problème. 

J'ai passé un moment de lecture morcelée, où je suis consciente de ne pas avoir su percevoir tout ce que l'auteur voulait montrer et dénoncer. Le livre se lit vite, et se révèle assez court, mais demande une certaine rigueur, que j'ai manqué, afin de bien capter le portrait psychologique de Sean et de bien comprendre ce que dénonce l'auteur, et que j'ai de prime abord perçu de travers. Je suis consciente d'avoir manqué de recul et d'avoir, sans doute, eu une réaction trop personnelle. 
Un livre à découvrir tout en sachant que ce n'est pas dans ce genre de livre qu'on trouvera une détente, mais bien une problématique qui resurgit à chaque fois qu'un drame type Colombine arrive....



ma note : 



2 commentaires:

  1. Tout à fait le genre de livre qui pourrait me plaire et même si tu n'es pas toi même convaincue par cette lecture, tu donnes envie.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci, c'est difficile de convaincre quand on ressort d'une lecture où on sait pertinemment qu'on est passé à coté de certains aspects.

      Supprimer

déposez votre ânerie

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...