jeudi 3 octobre 2013

Silo - Hugh Howey



Les éditions acte Sud lancent une nouvelle collection Exofictions où l'on retrouvera des ouvrages aussi bien de SF que de Fantasy. Pour inaugurer cette collection, ils ont misé sur Silo de Hugh Howey, livre paru aux US en auto édition chez Amazon et qui fut vite repéré.


L'intrigue débute sur le personnage du Shérif qui fait le choix d'aller volontairement au nettoyage. Silo est une communauté d'individus qui vit dans un bunker enterré, lorsqu'une personne commet une infraction ou demande à sortir, il est envoyé au nettoyage. La cafétéria la plus proche de la surface dispose d'un grand écran avec vu sur les collines désolées d'un monde devenu toxique. Cet écran a pour but de rappeler aux habitants du silo que la surface est resté nocif. Régulièrement une personne est envoyé au nettoyage, ce nettoyage consiste à laver les caméras extérieures afin que l'image donnée à la cafétéria reste fidèle à l'environnement du dehors. Seulement, l’issue du nettoyage est fatal, forcement puisque l'air extérieur est irrespirable... Mais voilà le shérif décide de sortir, il veut voir la surface par lui même, voir ce que sa femme a voulu voir quelques années auparavant.
Le shérif mort, l'adjoint et la maire décide de trouver un remplaçant. Ils miseront sur Juliette, une jeune femme de caractère et travaillant aux machines aux derniers étages du silo. Cette partie va donc nous permettre de faire connaissance avec le silo, son fonctionnement, sa mécanique sociale.

exemple de bunker enterré 
J'ai vraiment eu une lecture très plaisante de ce livre malgré quelques points qui m'ont proprement agacée. La première partie du roman est assez plaisante et se lit très vite. Par contre à un moment l'auteur aborde toute une partie technique sur la machinerie nécessaire au bon fonctionnement du silo : génératrice, forage eau et pétrole, extractions minières, filtrage etc. On comprend la démarche mais voilà techniquement il y a des choses pas réalisable et même une notion inexacte, l'auteur ne maîtrise pas le sujet et développe à n'en plus finir, pourtant il était simple de se documenter ( cf  : "gradient géothermique" : ceux l'ayant lu comprendront), à moins que.. Et à contrario on se retrouve avec des domaines que l'on aurait souhaité voir un peu plus développés, le coté économique et sociétal par exemple. Une communauté dans un silo, coupée du monde mais qui à priori possède une autosuffisance globale, comment ? Ok ils (?) ont misé pour une absence d’accroissement naturel ( un mort = une naissance), donc on essaye de nous faire croire que le secret d'une gestion réussie peut venir de là. Mais non ça ne fonctionne pas comme ça, hélas ... Et puis j'aurais souhaité qu'il développe un peu plus comment sont cultivés les fruits et légumes parce que j'ai eu assez peu de réponses à part qu'il y a beaucoup de cultures hydroponiques. De plus, j'ai quelque peu été déçue par l'évolution de Juliette et surtout la limite régression de Lukas.

Toutefois, le livre se lit bien, et vite. Silo avait tout pour me plaire, scénario post-apo qui ne manque pas d'originalité, mais je pense qu'il est très dure de maîtriser chaque aspect lorsque l'on choisi de traiter le sujet d'une société souterraine. J'attends la suite, car peut être que l'auteur saura mieux aborder certains sujets, ceci n'est pas exclu, je lui accorde le bénéfice du doute et espère que le second tome m'offrira certaines réponses, même s'il ne pourra se défaire des erreurs commises dans le premier. J'espère également que l'auteur ne poussera pas trop loin dans le dénouement, et qu'on ne se retrouvera pas dans une série à tome à n'en plus finir...




           


Hugh Howey a vendu les droits à Riddley Scott, qui a déjà acquis les droit de la trilogie "Le passage" de Justin Cronin, où vous pouvez d'ailleurs retrouver la chronique "Le Passage" et "Les Douzes", ça va faire beaucoup de post apo à traiter pour un même réalisateur. 
A savoir également que le titre original est "Wool" et que le livre doit son nom à cette explication : "the title comes from the scrubbers used by people sent to clean the sensors on the surface" Merci Lune pour avoir trouvé ;). Sinon pourquoi "Silo" outre le coté cylindrique, la réponse nous est offert vers la fin du livre ^^


CITRIQ

6 commentaires:

  1. Il me semble que c'est une trilogie terminée en VO !
    Très bonne lecture pour moi, à par Lukas qui m'a exaspérée

    RépondreSupprimer
  2. ah oui toi aussi Lukas t'as saoulé ? Pourtant l'auteur avait moyen de faire quelque chose avec ce personnage, j'ai l'impression d'avoir eu affaire à un gosse avec ce perso alors qu'au début pas du tout.
    ça reste une bonne lecture faut juste pas trop se pencher sur certains détails.

    RépondreSupprimer
  3. J'ai beaucoup aimé, même s'il y a quelques menus défauts qui peuvent déranger. J'aurais aussi aimé quelques détails en plus sur le fonctionnement du silo par exemple.
    Ceci dit, l'auteur a indéniablement le sens du récit, et mène son intrigue de belle manière, pour au final en faire un roman réussi, qui peut plaire à un large public. Ca me semble un choix intéressant pour lancer la collection.

    RépondreSupprimer
  4. "mécanique sociale" l'expression est très bien trouvée :) Héhé moi aussi il m'est resté quelques questions concernant leur fonctionnement. Oui le livre se lit bien, je fais partie du lectorat pas foncièrement intéressée par ce "type" d'histoire et qui a bien apprécié. Je trouve aussi que ce premier tome pourrait se suffire à lui-même.

    RépondreSupprimer
  5. > une notion inexacte, l'auteur ne maîtrise pas le sujet et développe à n'en plus finir, pourtant il était simple de se documenter ( cf : "gradient géothermique" : ceux l'ayant lu comprendront)

    Ah ! Merci !!!
    Moi aussi j’ai été proprement horrifié par cette histoire de « hou là là qu’est-ce qu’il fait froid au fond du silo ! ».
    Je ne suis pas dans la tête de l’auteur mais, après relecture, je pense deviner d’où vient son erreur : l’air chaud monte, donc naturellement il ne reste que de l’air froid en bas, celui-là même qu’il faut faire monter vers la salle serveurs… (ce refroidissement venant d’en bas pour les serveurs est, me semble-t-il, la toute première mention de cette erreur thermique).
    Un peu de maths élémentaires : en supposant que les étages font 8 pieds (2,4384 m, compatible avec le fait qu’une enfant juchée sur les épaules de son père frôle les marches d’au-dessus de l’escalier hélicoïdal), 144 étages donnent une profondeur totale d’environ 350 m, soit environ 10,5 °C de plus au fond qu’en haut, sans compter la chaleur produite par les machines.
    Cela dit, peut-être les parois du silo sont-elles adiabatiques (c’est-à-dire qu’aucune énergie thermique n’entre ni ne sort), mais elles ne le sont très probablement pas puisque c’est, je crois, du simple béton, et qu’il y a des ouvertures pour rejeter de l’eau vers je ne sais trop où.
    J’y pense : 4 jours pour monter 350 mètres, ça va, c’est un train de sénateur bien tranquille !

    Et pourtant, malgré tout cela, j’ai adoré =) !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le tome 2, que je viens juste de lire, indique qu’il faut au minimum 3 tours d’escalier pour changer d’un étage, et il est deux fois fait mention de 10 m (probablement leur équivalent en pieds ou yards dans la VO) pour les étages, ce qui collerait avec 4 tours d’escalier par étage : on va donc supposer que le silo fait environ 1440 m de haut.
      À noter que le tome 1 parlait déjà de plusieurs tours d’escalier par étage, mais tellement vaguement que ça m’avait totalement échappé (c’est en comparant attentivement la rencontre de Juliette et Solo, vue par Solo dans le tome 2, que je m’en suis aperçu ; il y a d’ailleurs une grosse erreur de continuité, la ferme concernée étant au niveau 30 dans le T. 1 et niveau 12 dans le T. 2).

      Supprimer

déposez votre ânerie

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...