vendredi 18 juillet 2014

Un éclat de givre de Estelle Faye


Editions : Les Moutons Électriques
Collection : Bibliothèque Voltaïque
Date de parution : 05/06/2014
Illustration : Aurélien Police
Prix grand format : 21 € / Prix numériques : 7,99 €
256 pages 


Un siècle après l’Apocalypse. La Terre est un désert stérile, où seules quelques capitales ont survécu. Dont Paris.Paris devenue ville-monstre, surpeuplée, foisonnante, étouffante, étrange et fantasmagorique. Ville-labyrinthe où de nouvelles Cours des Miracles côtoient les immeubles de l’Ancien Monde. Ville-sortilège où des hybrides sirènes nagent dans la piscine Molitor, où les jardins dénaturés dévorent parfois le promeneur imprudent et où, par les étés de canicule, résonne le chant des grillons morts. Là vit Chet, vingt-trois ans. Chet chante du jazz dans les caves, enquille les histoires d’amour foireuses, et les jobs plus ou moins légaux, pour boucler des fins de mois difficiles.Aussi, quand un beau gosse aux yeux fauves lui propose une mission bien payée, il accepte sans trop de difficultés. Sans se douter que cette quête va l’entraîner plus loin qu’il n’est jamais allé, et lier son sort à celui de la ville, bien plus qu’il ne l’aurait cru.


J'ai découvert Estelle Faye par Porcelaine, son second roman publié chez les éditons les moutons électriques. Ce qui amène à 3 romans à son actif, l'autre étant « la dernière lame » paru chez le pré aux clercs dans la regrettée collection pandore qui s'était démarquée par la qualité des ouvrages proposés.

Ici Estelle nous propose un post-apocalyptique à sa façon comme elle nous avez si bien plongé dans dans son roman fantasy Porcelaine.

Depuis bientôt un siècle après la fin de l'ancien monde, Paris s'est organisé autour de nouveaux modes de vies et a revêtu tout autre atour. Comme nous l'explique Chet, il n'y pas eu un jour où tout c'est retourné mais tout c'est fait progressivement faute à des choix pas très judicieux, comme l'exploitation des gaz de schistes et des effets de la fracturation hydraulique mais aussi le choix du génétiquement modifié et bien d'autres options regrettables. Paris revêt donc une autre image, celle d'un Paris proche du XIX siècle et où l'on découvre une population finalement résignée à adopter ce mode de vie, qui nous paraît désuet mais qui pour eux ne reflète qu'un quotidien qu'ils ont toujours connu. Bien sûr, ils sont conscient que dans un passé pas si lointain il y avait pléthore de technologies, et que l'on vivait dans l’abondance de consommations ostentatoires. Mais eux sont revenus à l'essentiel et à une consommation de survie et des distractions reflétant un Paris du XIXè. Le tout servi, bien évidemment, dans un environnement plus ou moins hostile. C'est dans ce contexte que nous faisons connaissance de Chet, jeune homme de 23 ans, chanteur de Jazz, travesti. Dans un Paris empruntant son atmosphère à la cour des miracles, Estelle Faye nous fait donc vivre cette aventure post-apocalyptique dans une ambiance particulière et riche.

Il m'en a fallu peu pour me convaincre d'acheter et de lire ce roman, rien que le nom de l'auteure suscitait mon intérêt mais le fait qu'il soit étiqueté comme post-apocalyptique a fini de me convaincre et de me pousser à la hâte.
J'ai donc dévoré ce roman où j'ai retrouvé avec plaisir la plume esquisse de Estelle Faye, qui a su m'immerger dans son roman. J'avoue que j'étais vraiment curieuse de voir ce que donnait son écriture dans un monde post-apo. Et là franchement j'ai été convaincu. Chet est un personnage absolument attachant, qui visiblement cultive l'art de se mettre dans des situations rocambolesques. L'ambiance voulu « cour des miracles » est une véritable réussite. Finalement, il est difficile de cantonner ce livre dans la seule rubrique post-apocalyptique, je pense qu'il ravira un public plus large.

Le roman a pris une dimension d'autant plus particulière lorsque durant sa lecture je suis tombé sur une très belle émission sur Arte : « Metropolis » qui justement mettait l'accent sur la trop grande absence de verdure dans la capitale et ce qui est envisagé pour y remédier ...



                  





Les chroniques de LuneBlack WolfCédric Jeanneret

5 commentaires:

  1. Le côté "cour des miracles" me tente assez. J'ai très envie de retenter Estelle Faye et en même temps un peu anxieuse après ma mauvaise expérience sur la Dernière lame (où j'ai perçu la qualité d'écriture et d'imagination mais où la narration était pour moi bordélique et parfois incohérente). Du coup même si je vais très peu en bib', je vais essayer de guetter le moment où il y entrera et je ferai peut être un effort (l'autre Moutons me tente bien aussi vu que j'aime bien les contes du monde)(bon si je me décide un jour à retourner en bib', je penserai à celui là aussi ^^')

    RépondreSupprimer
  2. Argh ! J'attends toujours qu'il doit dispo à la médiathèque pour m'y mettre...

    RépondreSupprimer
  3. De mon côté aussi, le nom de l'auteur suscite mon intérêt :) j'ai également noté ce livre-ci au vu des retours positifs. Par contre, je n'ai pas suivi les actualités, je ne savais donc pas que la collection Pandore avait été arrêtée :/

    RépondreSupprimer
  4. Peut-être ce roman constituera-t-il ma première rencontre avec l'auteure autrement que par ses nouvelles. A suivre... ;)

    RépondreSupprimer

déposez votre ânerie

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...